Je me suis rendu compte que, s’il est parfois difficile de prendre les bonnes décisions seul, sans se laisser corrompre l’esprit par nos propres pensées erronées, le faire en collectif l’est encore plus.
Pourtant, nous formons une masse d’individualités, chacune riche d’envies, de désirs, d’attentes et de besoins. Ces éléments nous mènent à de nombreuses actions, mais nos choix peuvent souvent être influencés par de fausses croyances. Lorsqu’elles sont prises au sérieux, ces croyances peuvent avoir une incidence directe sur ceux qui nous entourent.
C’est pourquoi il est primordial d’être Respons’Able de ses actes. Dans des situations délicates et importantes, il ne suffit pas de faire des choix par défaut. Il est essentiel de prendre de vraies décisions réfléchies, soigneusement étudiées dans leur ensemble et en pleine conscience de leurs conséquences.
Individuellement, la maïeutique existentialiste permet d’accompagner l’individu à se libérer de ses croyances limitantes et de ses blocages internes. À travers une introspection profonde et une exploration de soi, l’objectif est de se forger des croyances facilitantes, de maîtriser ses pensées, émotions et actions pour devenir acteur de sa propre vie. C’est un chemin de connaissance de soi qui mène à l’autonomisation et à l’affirmation de sa véritable essence, afin de prendre des décisions en pleine conscience et avec responsabilité.
En entreprise, la sociocratie propose un modèle de leadership qui responsabilise chaque collaborateur en fonction de ses compétences, permettant ainsi une gestion plus agile. Ce système évite les dérives d’un leadership autoritaire ou déconnecté des besoins réels et optimise l’effort collectif en répartissant la charge de travail de manière cohérente.
Les décisions importantes sont prises collectivement, de façon collaborative, garantissant ainsi que chaque membre de l’équipe soit impliqué, valorisé et engagé dans l’action, tout en favorisant un environnement de travail harmonieux et productif.
À l’échelle sociétale, la sociocratie à grande échelle ou, à défaut, la démocratie délibérative-directe permettent aux citoyens de proposer des initiatives, de les discuter ensemble, dans le but d’élaborer des solutions répondant aux besoins et attentes de la population.
Les décisions sont prises collectivement, avec un processus de réflexion qui permet de concilier les divers points de vue. Cela permet de prendre des décisions qui conviennent à la grande majorité, tout en restant cohérent avec l’objectif de créer une harmonie systémique dans la société. Chaque décision sociétale prise devient ainsi une brique solide ajoutée à cette harmonie.
L’objectif du développement du pouvoir d’agir est de libérer l’individu de ses contraintes internes et externes, pour qu’il puisse exercer son libre arbitre avec clarté, cohérence et alignement. Le libre arbitre peut être à la fois libérateur et angoissant. Car il confère non seulement le pouvoir de choisir, mais aussi la responsabilité de ses décisions, sans possibilité de se cacher derrière des excuses extérieures.